Modifié le 9/10/2024
Cantal : Sillonner le GR400
Plongé au coeur de l’un des plus grands volcans d’Europe, nous avons sillonné avec des amis une partie du GR400 dans le Cantal en Auvergne. Au royaume des Salers, surnommé à juste titre le “Pays des Grands Espaces”, nous avons flirté avec le paradis là-haut sur les estives autour de l’emblématique Puy Mary.

Le Falgoux
Niché dans une vallée exceptionnellement préservée, nous avons trouvé au village du Falgoux, un gîte d’étape communal au sein d’un petit camping paisible et parfaitement adapté à nos attentes. Situé le long de la rivière “le Mars” qui s’écoule dans le cirque du Falgoux, c’est un excellent point de départ pour nous. Dans ce village au bâtie traditionnel, avec ses toits en pierre de taille et ses murs de roche basaltique, nous abordons sereinement l’ascension qui allait nous mener jusqu’aux sommets cantalien. La montée s’effectue progressivement sous l’ombre des hêtres jusqu’au buron de Devèze.

Les burons, kezako ? On en trouve dès que l’on arrive sur les estives. A l’époque, il servait d’habitat aux hommes qui vivaient l’été avec leurs troupeaux. Dans ces burons aux toits de lauze, on trouvait notamment des caves pour affiner le fromage.
De là, les paysages s’ouvrent sur le cirque du Falgoux, et le Puy Violent en face, quel spectacle ! Sur les hauteurs, ce sont les salers qui nous accueillent. Elles nous accompagneront tout au long de nos pérégrinations.

Entre Sucs et Puys Cantaliens
Sur les estives, nos pas se font plus léger. Sourire aux lèvres, nos discussions se font discrètes tant le décor est à couper le souffle. Nous nous dirigeons peu à peu jusqu’a col du Pas Rouge (1532 m ) que nous atteignons aisément. L’heure pour nous d’un pique-nique à base de produits du coin. Imaginez, une dégustation de Cantal et Salers à température, avec une petit saucisse sèche de pays ?
Au dessus de nos têtes, le Rocher de l’Aiygue nous fait du pied et l’envie furieuse d’y accéder. En seulement quelques minutes, nous voici là-haut. Nous poursuivons sur les flancs du Suc Gros ( 1610 m) pour atteindre le col (1509 m ) situé sous le Suc Gros. De là nous pouvions descendre directement jusqu’à la vallée du Claux où se trouvait notre gîte mais ce jour là, on avait des fourmis dans les jambes et surtout l’envie irrésistible de prolonger le plaisir, d’enchaîner ces crêtes sous des conditions plus que favorables.

Nous poursuivons le Gr400 qui longe le Suc de la Blatte, avant de nous retrouver devant le Puy de la Tourte ( 1704 m) et sa forme si caractéristique, coiffé d’une masse rocheuse à son sommet. Après une ascension plutôt physique surtout sur les derniers hectomètres, nous sommes récompensés par une vue panoramique exceptionnelle jusqu’au Puy Mary. Sans hésitations, ce lieu se devint notre refuge pour la sieste avec pour divertissement les rapaces qui virevoltaient au dessus de nos têtes.
La Vallée du Claux
Pour redescendre jusqu’au village du Claux, nous faisons une nouvelle fois quelques infidélités au GR 400 en trouvant un raccourci des estives jusqu’aux sous-bois de la Bragouse. Une fois sortis de cette épaisse couverture végétale qui nous faisait de l’ombre vers les Chaumillous, la chaleur prédomine et les jambes se font lourdes. Ces derniers kilomètres sont les plus longs et la fatigue se fait sentir, l’idée de prendre une bonne bière fraiche au Gîte d’étape du Puy Mary devient notre leitmotiv de cette fin de journée.
Le Gite du Puy Mary
Comme un eldorado pour terminer la journée en beauté, nous ne pouvions pas espérer mieux. Nous sommes accueillis, ici à bras ouverts avec en prime une vue privilégiée sur le Puy Mary. Le gîte est confortable et très bien entretenu, une grande terrasse nous tend les bras pour nous reposer. Le soir, le repas fait honneur aux produits locaux. Truite, plateau de fromage avec notamment du Cantal et en dessert “Cornet de Murat”, un biscuit croquant entre la tuile et la langue de chat garni de Chantilly et agrémenté de fruits de saison. Les images se passent de commentaires
Du Claux jusqu’au Puy Mary
Après la journée exigeante de la veille, nous nous levons avec quelques courbatures, mais le moral est au beau fixe et nous sommes prêts pour arpenter l’ascension du col de Serre avec entrain. La montée se fait progressivement, le temps d’admirer la vue sur le Claux et le Puy Mary qui conserve encore quelques névés, avant de traverser une longue partie arborée. Nous voyons ensuite le paysage se dévoiler à l’arrivée au col du Serre où le cadre est enchanteur. Un faux plat montant se fait très facilement jusqu’au Col d’Eylac et son Buron avec la brèche de Rolland face à nous. Le Pas de Peyrol ( 1588 m) n’est plus bien loin. Le col est accessible par la route et les visiteurs se pressent pour profiter du lieu. Nous attendrons la fin de journée pour nous rendre jusqu’au sommet du Puy Mary (1783m ), le clou du spectacle. Avant cela, nous dégustons une sorte de tarte aux myrtilles du Cantal, voir la photo en dessous, avis aux spécialistes ?
Nous terminerons la journée en accédant au sommet du Puy Mary sous des lumières rasantes, le pique-nique dans le sac à dos. Un instant inoubliable… Nos amis poursuivrons la rando quelques jours du plus jusqu’au Plomb du Cantal en passant par le Puy Griou. Un grand moment de convivialité et ce site exceptionnel pour décor.
Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de visionner notre vidéo de cette rando, elle est en bas de l’article. On attend maintenant vos témoignages en espérant vous avoir donné envie d’y aller si ce n’est pas déjà fait

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