Le château de Couzan

Le château de Couzan est la plus grande forteresse médiévale du Forez. Il est bâti sur une butte granitique entre le XI^e siècle et le XV^e siècle, et situé sur la commune de Sail-sous-Couzan dans la Loire 42.

Il se trouve à 20 minutes en voiture de Montbrison et à 50 minutes de Saint Etienne.

Visite guidée

Il est possible de le visiter avec un guide du Pays d’Art et d’Histoire sur réservation à l’Office de Tourisme Loire Forez.

C’est donc avec plaisir que je suis partie à la découverte de l’histoire de cet impressionnant château.

Notre visite commence par l’entrée principale du château, la première porte n’est plus existante aujourd’hui mais nous pouvons apercevoir son vestige.

Nous entrons donc par la deuxième porte officielle.

Solidement protégé, il a été conçu de façon ingénieuse pour se protéger d’éventuels envahisseurs. Et effectivement dès l’entrée, l’ennemi est vite découragé au risque de se faire attaquer de toute part.

Appartenant aux possessions de la puissante famille de Damas, le château faisait office de verrou stratégique sur l’une des anciennes routes de l’Auvergne. Il domine encore aujourd’hui les vallées du Lignon et du Chagnon, l’un de ses affluents.

Ruinée dès le XVIIè siècle, la forteresse sert tour à tour de prison à la Révolution puis de carrière de pierres. Elle est sauvée de la démolition définitive par son rachat en 1932 par son propriétaire actuel, la Diana.

Notre guide chevalier nous emmène dans la première enceinte où nous découvrons que le château est composé d’un donjon en partie haute, à partir duquel s’échelonne une succession de trois enceintes bien visibles sur la représentation de l’armorial de Guillaume Revel.

Une première chronologie des constructions a pu être établie grâce aux travaux archéologiques menés depuis la fin des années 1990 par la Diana, en particulier dans la partie sommitale.

Nous traversons cette première enceinte, composé de demi-tours et d’un puits.

Par la suite une deuxième entrée puis une troisième entrée ont été construites pour faciliter la venue des seigneurs et invités.

Nous montons ensuite plusieurs marches pour accéder à la partie haute du château. Nous franchissons alors la septième porte d’entrée.

En partie haute, se trouve le premier castrum daté du XI^e siècle et du XII^e siècle comprenant notamment trois tours : la tour dite des Damas (partiellement ruinée), une tour maîtresse circulaire et une tour-porche permettant l’accès au castrum. L’agrandissement successif du château au XIV^e siècle est sans doute à mettre en relation avec l’accroissement du territoire des Damas, ainsi qu’à celui de leur fortune lié aux alliances matrimoniales et au service du prince.

Nous sommes ici au point le plus haut, à 624 m d’altitude.

C’est au fond de cette cour, qu’une personne faisait le guet contre vent pour défendre le château dans ce petit coin caché.

Le chemin des seigneurs vu depuis une petite ouverture.

Notre visite se termine par la descente de la forteresse pour revenir à la première enceinte puis sortir du château.

A côté se trouve la chapelle Notre-Dame-de-Couzan située sur le petit parking.

Ancienne église paroissiale placée sous le vocable de Saint-Saturnin, elle témoigne cependant de l’existence d’un bourg déserté en grande partie au milieu du XVI^e siècle.

Le prieuré clunisien de Sail, en contrebas, a progressivement polarisé l’ensemble de l’habitat jusqu’à aujourd’hui : seules quelques maisons sont encore habitées près de la forteresse.

L’ancienne église paroissiale Saint-Saturnin, mentionnée dès le XI^e siècle et de style roman, est aujourd’hui privée de sa nef, détruite pendant la Guerre de Cent Ans. Son chœur a été muré au XVI^e siècle avec un accès par une porte comportant un encadrement en accolade. La chapelle est connue localement aujourd’hui pour abriter un bénitier daté du XIII^e siècle. Il semblerait que cet objet en pierre soit en réalité à l’origine une pierre à dîme.

Sur chaque face de la pierre sont gravés des visages entourés d’un soleil. Elle servait dit-on de mesure à céréales ; chaque paysan devait au seigneur une partie de sa récolte qu’il jetait dans la dîme. Les années de bonnes récoltes, représentées par un soleil souriant et les années de famine par un soleil grimaçant.

Cette pierre a inspiré en 1971 l’emblème de la commune de Sail-sous-Couzan, la tête solaire.

Je remercie notre guide fort sympathique pour cette visite ludique adaptée aux familles avec enfants.

Cette découverte est très enrichissante et je vous conseille de participer à cette visite guidée à réserver à l’Office de Tourisme Loire Forez (coordonnées ci-dessous).

Couzan est l’une des forteresses médiévales les plus impressionnantes du Forez encore visibles aujourd’hui.

Informations pratiques

Forteresse Médiévale et Chapelle de Couzan

Château de Couzan

42890 Sail-sous-Couzan

04 77 96 01 10

site internet https://ladiana.fr

site internet Office de tourisme Loire Forez :

https://www.rendezvousenforez.com/visites-sorties/visites-guidees/

Tarifs

Adulte : 5 €
Enfant (10-18 ans) : 2,50 €.

Gratuit pour les moins de 10 ans, les chauffeurs.
Tarif groupe à partir de 20 personnes.

Visites pédagogiques à la demande pour groupes scolaires.

Périodes d’ouverture

Du 01/07 au 31/08, tous les jours de 14h30 à 18h30.
Visites guidées à 15h, 16h, et 17h.

De septembre à juin : visites guidées organisées par l’Office de tourisme Loire Forez sur inscription

04 77 96 08 69

https://www.rendezvousenforez.com/visites-sorties/visites-guidees/
Toute l’année pour les groupes sur réservation.

Cascades du Ligeay

Après votre visite du château de Couzan, je vous conseille de vous rendre à Débats Rivière d’Orpra situé à 15 minutes en voiture pour une jolie balade à la découvertes de cascades.

Premier parcours balade

Partez à la découverte des cascades du Ligeay et du ruisseau du Dardannet qui ont façonnés la vallée. Parcours pour les sportifs avec des passages à flan de rochers à l’aide d’escaliers et de cordes.
Au départ du parking à l’entrée du village, suivre les balises jaunes, prendre l’allée des muriers et emprunter le chemin de la Pierre Grete. Au bout du chemin, prendre à gauche et passer sur la passerelle en bois.

Longer le ruisseau du Dardannet jusqu’à arriver à la première cascade, monter les marches en bois pour rejoindre la deuxième cascade.

A partir de cet itinéraire, le sentier est dangereux, escarpé et glissant. Monter les marches en bois avant de rejoindre une forte montée en escalade grâce à une corde.
Longer la rivière, attention aux hautes herbes et aux rochers glissants, arrivez à la 3ème cascade.
Empruntez le sentier qui monte dans le bois, attention au sol glissant. Continuez jusqu’aux dernières cascades, la remontée se fait par un sentier en pente raide à travers les chênes. Rejoindre une large piste et redescendre jusqu’au village.

Le parcours du chemin des cascades fait 3.4 km.

A noter que la rivière ne coule pas l’été. Je m’y étais rendue en ce mois d’août et elle était à sec.

J’ai donc attendu les pluies de septembre pour m’y rendre en ce début octobre.

Période recommandée : printemps, automne et hiver.

Deuxième parcours rando

Pour les plus sportifs il existe un deuxième parcours de 13 km au départ de Palogneux.

Il passe par les orgues basaltiques de Palogneux, puis se poursuit à travers bois lors d’une boucle qui descend jusqu’à la rivière pour aller voir les cascades.

Le dénivelé grimpe fortement sur les 2 ou 3 derniers kilomètres avant de retourner au village de Palogneux.