Modifié le 4/11/2025
Monts du Lyonnais : 5 expériences à ne pas manquer lors d’un week-end.
Une escapade entre nature, artisanat et gastronomie locale.

À moins d’une heure de Lyon et à 2h de Clermont-Ferrand, les Monts du Lyonnais offrent une parenthèse enchantée où se mêlent nature préservée, savoir-faire artisanal et plaisirs gourmands. Entre collines verdoyantes, villages perchés et chemins bucoliques, ce territoire séduit autant les amoureux de balades que les curieux de découvertes authentiques.
Lors de mon dernier week-end dans les Monts du Lyonnais, j’ai eu la chance de vivre cinq expériences uniques, mêlant convivialité, respect de l’environnement et rencontres humaines. De la visite d’une brasserie artisanale engagée à la découverte d’une table traditionnelle pleine de charme, en passant par une balade artistique au cœur des vignes, une nuit paisible dans un gîte autonome et un atelier de cuisine autour des plantes sauvages comestibles, chaque moment a été une véritable immersion dans l’âme de cette région si attachante.
Alors, si vous cherchez des idées d’escapades authentiques près de Lyon, suivez-moi à travers ces cinq étapes inspirantes à vivre absolument le temps d’un week-end dans les Monts du Lyonnais.
1 Visite et dégustation à la brasserie Virage Sept à L’Arbresle
Une brasserie artisanale engagée entre terroir, vélo et écologie

Notre week-end dans les Monts du Lyonnais a commencé sous le signe de la convivialité et de la découverte. Première étape : la brasserie artisanale Virage Sept, située à L’Arbresle, à la croisée du Beaujolais et des Monts du Lyonnais.
Dès notre arrivée, nous avons été accueillis par Pascal, co-fondateur de la brasserie. Passionné et intarissable sur son métier, il nous a fait visiter l’atelier de production et nous a expliqué le concept unique de Virage Sept : une brasserie qui relie le monde du cyclisme et celui de la bière artisanale, autour d’un même esprit de liberté, d’effort et de partage.
Il nous a détaillé chaque étape du processus de fabrication : le malt soigneusement sélectionné et provenant de producteurs engagés dans une agriculture raisonnée, et le respect de la qualité à chaque brassin. L’engagement écologique de l’entreprise m’a particulièrement touchée : la brasserie fait partie du réseau Rebooteille, un système lyonnais de réemploi des bouteilles en verre, qui permet de réduire considérablement les déchets. Les bouteilles sont ainsi collectées, lavées et réutilisées au lieu d’être jetées.
Et parce qu’aucun ingrédient ne doit être perdu, les drêches, ces résidus de malt issus du brassage, sont transformées en biscuits apéritifs ! Une idée aussi originale que délicieuse : nous avons pu les goûter sur place, et j’ai adoré leur goût légèrement toasté, parfait pour accompagner une bière ou à partager entre amis après une randonnée.



Puis vient le moment tant attendu de la dégustation. Pascal, tel un sommelier, nous a d’abord demandé quels étaient nos goûts : plutôt amers, floraux ou fruités ? Ensuite, il nous a proposé trois bières différentes à découvrir. Comme je devais ensuite reprendre la route, je me suis limitée à ces trois goûts de dégustation — mais ils ont suffi à me convaincre !
Parmi elles, une m’a particulièrement marquée : la Prologue, une blonde équilibrée, à la fois douce et rafraîchissante, avec une finale légèrement maltée. Son goût unique, fruit du savoir-faire artisanal et de l’attention portée à chaque détail, m’a tout simplement conquise.
En repartant, j’ai eu cette impression rare d’avoir découvert bien plus qu’une simple brasserie : un lieu vivant, ancré dans son territoire, où la passion du produit se conjugue avec un engagement environnemental sincère. Une adresse à ne pas manquer lors d’un passage dans les Monts du Lyonnais, que l’on soit amateur de bière, de vélo… ou simplement de belles initiatives locales.



2 Déjeuner à l’Auberge du Pastoureau à Courzieu
Un moment gourmand et authentique au cœur des Monts du Lyonnais

Après la visite de la brasserie Virage Sept, il était temps de faire une pause et de savourer les spécialités locales. Nous avons pris la route vers Courzieu, un charmant village niché entre forêts et collines, pour déjeuner à l’Auberge du Pastoureau — une adresse réputée dans les Monts du Lyonnais pour sa cuisine lyonnaise traditionnelle et son accueil chaleureux.
Dès que j’ai franchi la porte, j’ai été conquise par l’atmosphère du lieu : un décor rustique, des grandes tables en bois, et surtout le feu de cheminée qui crépitait doucement, diffusant une chaleur bienfaisante après la matinée fraîche. L’ambiance était familiale et conviviale, avec ce petit supplément d’âme propre aux auberges de campagne où l’on se sent immédiatement à l’aise — presque comme à la maison.


Le menu du jour, à 35 €, offrait un très beau choix d’entrées, plats, fromages et desserts. Pour ma part, j’ai craqué pour une Crème de potimarron aux cèpes en entrée, suivie d’une Épaule de cochon de 7 h au miel, et pour finir, une tartelette à la praline rose.
Dès la première cuillère, la Crème de potimarron aux cèpes a littéralement conquis mon cœur. Le mariage subtil du potimarron doux et des arômes boisés des cèpes créait une harmonie parfaite : un vrai moment de plaisir gastronomique, réconfortant et délicat à la fois. L’épaule de cochon, fondante et caramélisée au miel, était tout simplement exquise, et la tartelette à la praline apportait cette touche sucrée typiquement lyonnaise que j’adore.
Le service, quant à lui, a été rapide et attentionné, ce qui est plutôt rare pour ce type de restaurant traditionnel souvent très fréquenté. J’ai aussi beaucoup apprécié la gentillesse du personnel, toujours prêt à échanger un mot, à conseiller un vin local ou à raconter l’histoire du lieu.
Ce déjeuner a été une halte parfaite pour se détendre après la visite du matin, partager un bon repas entre amis, rire, échanger, et se préparer en douceur pour la randonnée artistique prévue l’après-midi. Une parenthèse chaleureuse et authentique, comme on en rêve lors d’un week-end à la campagne.






3 Découverte du circuit d’Or et de Vin à Saint-Germain-Nuelles
Une randonnée artistique entre nature, patrimoine et réflexion

Après ce déjeuner gourmand à Courzieu, nous étions prêtes à reprendre la route — le ventre comblé, l’esprit curieux et les chaussures de marche bien lacées. Sous une pluie fine et en compagnie de Camille, notre guide passionnée, nous avons entamé le circuit d’Or et de Vin, l’un des trois parcours du projet Les Murmhttps://lesmurmuresdutemps.fr/ures du Temps, à Saint-Germain-Nuelles.
Ce parcours fait partie d’un vaste programme de randonnées artistiques et culturelles imaginées pour mettre en valeur le patrimoine multiple du territoire : géologique, historique, architectural, industriel, naturel, agricole et vernaculaire. À travers le prisme de l’art contemporain, il invite à poser un autre regard sur notre environnement et à réfléchir à la relation entre l’humain et la planète.
Sous la bruine et les nuages, le décor prenait une teinte presque mystique. Camille, intarissable sur chaque détail, nous a guidés vers les quatre œuvres majeures qui jalonnent ce circuit.
Mémoire Fossile — Ugo Schiavi
La première œuvre, intitulée Mémoire Fossile, m’a immédiatement fascinée. Une main humaine monumentale semble jaillir de la pierre, la serrant fermement… ou peut-être est-ce la pierre qui prend forme humaine ? Dans cette fusion troublante du corps et du minéral, on sent tout le poids du temps. Ce qui m’a particulièrement émue, c’est l’harmonie entre la sculpture et l’église voisine, bâtie dans la même pierre dorée : un dialogue silencieux entre passé et présent, entre foi et matière.



ORG MITRA — Vahan Soghomonian
Quelques kilomètres plus loin, sous un pont de l’autoroute A89, nous avons découvert ORG MITRA, une œuvre sonore qui transforme le vacarme de la route en une musique presque céleste. Suspendues comme des stalactites, des structures métalliques recueillent les vibrations du trafic pour les faire résonner dans le tunnel.
Cette création m’a bouleversée par son originalité et sa symbolique : elle transforme le bruit du monde en chant, le mouvement en harmonie. J’y ai entendu comme un écho lointain des montagnes d’Arménie, une mélodie qui relie les hommes malgré les distances.


La Colonne Dorée — Didier Marcel
Au détour d’un champ, une forme dorée s’élève : La Colonne Dorée. À première vue, on croirait voir des bottes de paille empilées, mais en s’approchant, on découvre une sculpture monumentale réalisée en moulages de résine et de pierre. Elle marque l’orée de la forêt comme une borne, un symbole du lien entre nature et travail agricole.
Sous la pluie, la colonne semblait se fondre dans le paysage, à la fois dominante et discrète. J’aurais aimé la voir au lever ou au coucher du soleil, lorsque sa surface dorée se teinte des reflets chauds du jour : elle doit alors véritablement rayonner.

Géo-Empathie — Julie Escoffier (Duo Evernia)
Notre parcours s’est terminé par une œuvre empreinte de philosophie et de douceur : Géo-Empathie. Ici, l’art rencontre la science pour rendre hommage au travail de la vigne. Une partie cuivrée recueille l’eau de pluie et le vin, qui, en s’oxydant, colorent peu à peu la pierre et la transforment.
Cette installation poétique interroge notre rapport au vivant et au temps : il y a un moment pour prendre, et un moment pour donner.
En clôture de la balade, nous avons participé à une petite cérémonie de libation, partageant quelques gouttes de Beaujolais avec la terre des vignes. Ce geste simple, symbolique et émouvant, m’a profondément touchée — comme une promesse de respect et d’humilité envers la nature.






Sous la pluie fine, au fil des œuvres et des échanges, j’ai compris que cette randonnée n’était pas seulement une promenade : c’était une expérience sensible et spirituelle, une invitation à observer autrement le monde, à écouter ses murmures… ceux du temps, des pierres et des hommes.
4 Nuitée au Refuge d’Yzeron
Une parenthèse magique et autonome en pleine forêt

Après notre journée active, vient le moment de se poser, déconnecter et s’imprégner de la nature. Pour cela, nous avions prévu une nuit au Refuge d’Yzeron, mais pas n’importe quel gîte : un véritable gîte autonome en eau et en électricité, niché au cœur de la forêt.
Nous sommes arrivées presque à la nuit tombée, et je dois avouer que la route un peu sinueuse, l’obscurité et la forêt donnent à ce début d’aventure une saveur particulière. Nous avons légèrement perdu notre chemin, mais grâce aux indications des propriétaires et à l’entraide du groupe, nous avons finalement trouvé le parking recommandé. Ensuite, environ 10 minutes à pied dans un sentier forestier jusqu’au gîte – lampe de poche en main, les arbres autour, l’air frais… C’était un moment à la fois drôle et un peu « expédition », mais tellement excitant !
À notre arrivée : cadenas à code pour accéder au terrain, puis une boite à clés pour accéder à la maison. L’instant d’entrée marque bien la transition : on laisse derrière nous le monde extérieur, on entre dans un lieu hors du temps. À l’intérieur, une ambiance rustique & chaleureuse, des matériaux naturels, un grand poêle à bois pour réchauffer les corps et les esprits.
Le concept du gîte est en plus particulièrement inspirant : tout a été rénové dans une logique éco-responsable, avec panneaux solaires, récupération d’eau de pluie, toilettes sèches…
Pour le dîner, un panier préparé à base de produits locaux nous attendait au frigo : à nous de le réchauffer, simple et authentique. Puis, dans cette belle salle à vivre, autour d’une énorme table commune près du poêle, nous avons spontanément lancé un karaoké — merci aux hôtes d’avoir prévu cette activité conviviale ! Chansons de toutes les époques, éclats de rire sous le plafond en bois, la nuit s’est déroulée dans une douce convivialité, enveloppée par la forêt.






Le lendemain matin, j’ai ouvert les yeux avec l’impatience de découvrir où j’étais vraiment. La lumière d’automne filtrait entre les arbres, les feuilles prenaient des teintes chaudes, et le gîte — extérieur — s’avérait encore plus charmant à la lumière du jour. Situé à 800 m d’altitude dans la forêt d’Yzeron, il offre un cadre de déconnexion totale.
En résumé, cette nuit au Refuge d’Yzeron fut l’une des expériences très mémorables du week-end : un mélange de confort, de nature, d’autonomie responsable et de moments partagés. Si vous cherchez une halte ressourçante, conviviale et hors des sentiers battus, je ne peux que vous recommander cette adresse.



5 Atelier cueillette et cuisine au Jardin d’Yzeron
Une expérience sensorielle autour des plantes sauvages comestibles

Pour clôturer notre week-end dans les Monts du Lyonnais, rien de mieux qu’un moment de partage autour de la nature et de la gastronomie locale. Nous avions rendez-vous au Jardin d’Yzeron, un lieu paisible et inspirant niché entre collines et forêts, pour participer à un atelier de cueillette et de cuisine animé par Sébastien, passionné de plantes sauvages et de cuisine durable.
Nous avons commencé la rencontre autour d’une tasse d’infusion préparée à base d’herbes du jardin. L’ambiance s’est tout de suite installée : conviviale, bienveillante, pleine de curiosité. Autour de la table, nous avons échangé sur le menu du jour :
Entrée : Compotée de pommes à l’oseille, œuf poché & gressin au serpolet
Plat : Petit pâté d’amarante, crème aux carottes sauvages & carottes rôties
Dessert : Clafoutis aux prunelles
Avant de passer à la pratique, chacun s’est présenté : d’où nous venions, notre rapport à la nature. Puis la discussion a naturellement dérivé vers les vertus des plantes sauvages, leurs propriétés préventives et leur place dans une alimentation plus saine et respectueuse. Pour ma part, je suis convaincue qu’il vaut mieux prévenir que guérir, et les plantes, si bien utilisées, peuvent être de précieuses alliées.
À la découverte des trésors cachés sous nos pas
Sous la guidance de Sébastien, nous sommes ensuite partis dans le jardin et les alentours pour reconnaître, toucher, sentir et cueillir les herbes sauvages qui allaient composer notre repas. Quelle surprise de découvrir à quel point la nature regorge de plantes comestibles ! Oseille, serpolet, amarante, carottes sauvages, prunelles… Autant de saveurs que l’on croise souvent sans même les remarquer.
Sébastien nous a expliqué leurs propriétés, usages et précautions, tout en partageant anecdotes et conseils culinaires. Cette promenade m’a réellement ouverte à un nouveau regard sur la nature : attentive, respectueuse, émerveillée.



En cuisine : un moment de complicité et de créativité
Retour en cuisine ! Nous avons enfilé nos tabliers et formé des petits groupes : à chacune sa mission. L’ambiance était incroyablement conviviale et harmonieuse : nous partagions les ustensiles, échangions des conseils, observions les préparations des autres avec curiosité et bienveillance. C’était plus qu’un atelier de cuisine : une véritable expérience humaine et collective.
Le moment de dégustation
Et puis vient le moment tant attendu : celui d’ôter les tabliers, de s’asseoir autour de la grande table et de déguster le fruit de notre travail. Sébastien, en vrai professionnel, a dressé chaque assiette avec soin. Nous avons levé nos verres à cette belle aventure et savouré un repas aussi original que délicieux.
Tous les plats m’ont enchantée, mais mon coup de cœur revient sans hésiter à l’entrée : cette compotée de pommes à l’oseille, mariant douceur et fraîcheur, était une révélation gustative ! Cet atelier de cueillette et de cuisine au Jardin d’Yzeron a été bien plus qu’un simple cours de gastronomie. C’était une leçon de vie : apprendre à observer la nature autrement, à respecter ses rythmes, à savourer ce qu’elle nous offre. Une expérience rare, à la croisée de l’art culinaire et de l’écologie, qui a parfaitement conclu ce week-end dans les Monts du Lyonnais, riche en rencontres, en saveurs et en émotions.






En guise de conclusion
Ce week-end dans les Monts du Lyonnais m’a offert bien plus que des paysages : il m’a permis de rencontrer des artisans passionnés, de goûter à des saveurs authentiques, de réfléchir à notre lien avec la nature et de partager des instants simples mais précieux.
Entre brasserie responsable, cuisine lyonnaise, art contemporain, gîte autonome et cuisine sauvage, ces cinq expériences m’ont profondément marquée.
Si vous cherchez un séjour mêlant écologie, plaisir et authenticité, les Monts du Lyonnais sauront sans aucun doute vous séduire.
Crédit photo : Natalya CLERMONTEL

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