Modifié le 19/06/2024
MuPop - Montluçon
D’un musée généraliste au musée de la vielle
Le Mupop trouve ses origines dans l’ancien musée de Montluçon qui avait ouvert ses portes en 1959, dans l’enceinte du château des Ducs de Bourbon dominant la ville.
Généraliste, il présentait l’histoire et l’ethnologie locale au travers de collections hétérogènes comptant quelques vielles.
Ce “curieux instrument” (sic) est considéré comme un “élément de la culture populaire locale” par Jean Favier, le concepteur du musée, qui perçoit son fort potentiel identitaire.
Durant les années 1960/70, la collection de vielles enrichie par des dons, des dépôts et des acquisitions, prend une ampleur telle que le musée de Montluçon se transforme en musée de la vielle.
En 1993, le musée fait l’acquisition d’une importante collection de cornemuses de Jean-Michel Renard, et marque une extension du champ musical traditionnel.
En 1997, l’exposition de guitares électriques “Guitares, guitaristes, bassistes électriques”, une première en France, marque le virage vers les musiques contemporaines électro amplifiées.
Le champ du musée s’étend désormais des musiques rurales du XIXe siècle au rock en passant par les fanfares, le musette, le swing, le jazz… : bref, les musiques populaires.
Un champ musical que le musée n’aura de cesse, dès lors, d’explorer à travers de multiples expositions : du musette au hip-hop, André Messager (compositeur et chef d’orchestre montluçonnais qui a marqué l’histoire de l’opérette), les guitares Jacobacci…
Les expositions permettent à la fois de restituer ce travail au public et de développer les collections, désormais les plus importantes de France en matière de guitares électriques, vielles et de cornemuses.

Et vint le MUPOP…
Le musée de la vielle devenu trop étroit pour accueillir toutes les collections laisse aujourd’hui sa place à un nouveau projet plus ambitieux répondant à des attentes culturelles précises : le 21 juin 2013, le MuPop ouvre ses portes. Il est l’œuvre de l’architecte Philippe Tixier.
Il prend place dans les anciens hôtels particuliers « Méchain » et « Charnisay » au cœur de la Cité médiévale. Le parti architectural consiste à affirmer l’identité de ces deux ensembles.
L’hôtel Charnisay qui présente un intérêt patrimonial remarquable est restauré dans son esprit d’origine. L’hôtel Méchain par contre, a été beaucoup détruit, modifié et transformé au cours des siècles et seule la façade sur la rue Notre-Dame offre un véritable intérêt patrimonial. Cette façade conservée vient s’insérer, comme un témoignage du passé, dans un nouveau bâtiment qui devient alors le nouvel hôtel « Méchain ».
Les deux bâtiments, qui jouent de leur dualité et de leur complémentarité, établissent un dialogue entre architecture patrimoniale et contemporaine, tradition et modernité.

À l’articulation de ces deux architectures se trouve l’entrée principale placée dans le hall atrium qui se prolonge par un patio. Cette extension contemporaine n’est pas un bâtiment mais, dans l’esprit des formes et des matières du lieu, un instrument sculptural qui joue, au coeur de la ville médiévale, sa propre « musique populaire ».
Son enveloppe de métal bronze déstructure la forme, trouble les perspectives, amuse l’œil et trouve un accord avec les toitures de la Cité médiévale.
Au coeur du MUPOP (vidéo) 🎥
Le MuPop vous invite de parcours en collections, à ressentir l’âme des musiques populaires, du musette au rock des années 60 à 80, du jazz aux musiques rurales du XIXè… Ce musée, moderne et interactif, propose des expériences sonores et musicale inédites, une remontée dans le temps à travers des objets cultes qui ont accompagné nos années musicales de jeunesse.
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