Modifié le 24/06/2025
Puys de Côme et du Pariou
La chaîne des Puys en Auvergne à laquelle les puys de Côme et du Pariou appartiennent, est un alignement de 80 volcans qui s’étend sur près de 32 kms de long et 4 kms de large. Ce site naturel regroupe toutes les formes de volcanisme et constitue un spectacle visuel unique et fascinant.
Puy de Côme : le parfait volcan strombolien

Avec son cône majestueux et ses contours réguliers, le puy de Côme est l’incarnation parfaite du volcan strombolien, avec un cratère sommital très ouvert et des formes idéales qui le rendent emblématique et facile à dessiner. Pourtant, derrière cette apparente simplicité se cache une complexité éruptive que les scientifiques commencent tout juste à redécouvrir.
Le puy de Côme, comme le puy de Dôme ou le Pariou, se distingue par son aspect unique et inimitable. Son immense cône rond et ses contours réguliers frôlent la perfection, et son sommet est coiffé de cratères presque parfaitement emboîtés. Cette configuration particulière fait du puy de Côme un véritable spectacle naturel que l’on peut admirer tant depuis la route de Mazaye, où l’on découvre sa majesté verdoyante, que depuis les airs, où ses cratères se révèlent en détail.
Cependant, derrière cette beauté naturelle se cache une puissance éruptive considérable, dont les manifestations remontent à environ 14 000 ans. Les coulées de lave du puy de Côme, au nombre d’au moins six, se sont étendues plusieurs kilomètres vers l’ouest, atteignant la vallée de la Sioule. Ces coulées sont reconnaissables dans la cheire de Côme par les gros blocs qu’elles ont laissés en surface ou dans des dépressions, facilitant la circulation de l’air et contribuant aux fameux »trous à glace » de Pontgibaud.
Le puy de Côme est le deuxième plus grand volcan de la chaîne des Puys, et malgré des études approfondies, il continue de révéler sa complexité. Ce volcan, qui semble monogénique et façonné par une seule éruption, possède en réalité une histoire beaucoup plus riche. Des relevés topographiques effectués en 2011 par la méthode de télédétection au laser (Lidar, light detection and ranging), ont révélé qu’il n’a pas deux, mais au moins quatre cratères au sommet, emboîtés les uns dans les autres. La couronne imparfaite autour du cratère le plus récent est en réalité composée de trois pans de cratères successifs, témoignant de plusieurs phases éruptives distinctes.
Depuis 2002, l’accès au puy de Côme, dont les terrains sont privés, est interdit au public. Cependant, il existe de nombreux points de vue d’où l’on peut admirer ce volcan. La route D 559, menant à Mazaye, offre une vue imprenable sur la base du volcan, tandis que le sommet du puy de Dôme permet d’observer celui du puy de Côme. D’autres points de vue (comme sur cette photo, à proximité des grottes du Cliersou) permettent d’apprécier la grandeur et la complexité de ce volcan emblématique.
En somme, le puy de Côme est bien plus qu’un simple volcan strombolien. Derrière son cône parfait se cache une histoire éruptive complexe et fascinante et son apparente simplicité est trompeuse. Ce n’est qu’à travers des études détaillées et des technologies avancées que l’on commence à comprendre la véritable nature de ce géant de la chaîne des Puys.
Puy de Pariou : le vésuve auvergnat


Si le puy de Dôme et son emblématique sommet reste la star incontestée de la Chaîne des Puys inscrite au « Patrimoine Mondial de l’UNESCO », d’autres volcans, voisins ou un peu plus éloignés, méritent également le détour.
Parmi ceux-ci, le puy de Pariou, tout proche voisin du géant, que des milliers de randonneurs arpentent chaque année, habitués des lieux ou venus en découverte, aguerris ou non, seuls, en famille ou entre amis.
C’est que le Pariou, rendu familier par une célèbre eau minérale locale qui l’a élevé au rang d’image d’Épinal, offre au randonneur un exceptionnel point de vue sur l’éminence des Dômes, sur l’ensemble des puys situés au nord de la D941 (puy des Goules, Grand Sarcoui, puy de Chaumont, puy Chopine, puy de Jumes…) et sur la remarquable beauté de son cratère.
Le Pariou est un jeune volcan de 8 000 ans environ, de type strombolien et sa jeunesse explique la fraîcheur de ses formes en faisant un magnifique site, très visité aujourd’hui.
Tellement visité que depuis 2022, l’accès à son cratère n’est plus possible afin de préserver le lieu des dégâts que pouvaient occasionner le passage de milliers de marcheurs.
Parfois considéré comme le « Vésuve auvergnat » car il ressemble, certes modestement et uniquement par son aspect, au célèbre volcan italien, le Pariou invite à la découverte d’une nature authentique et préservée et permet de se nourrir de l’exceptionnelle beauté de cet environnement.
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