🌟 Venez découvrir ce trésor de couleurs et d’histoire ! 🌟

Édifiée sur la tombe du martyr saint Julien, classée 3 étoiles au guide vers Michelin, la basilique de Brioude est un joyau de l’architecture romane.

Vers 308, Julien, sous-officier romain chrétien, vient à Brioude pour fuir les persécutions. Les soldats du gouverneur de Clermont-Ferrand le rattrapent et le décapitent à 2 km du centre-ville actuel. Ils emmènent sa tête comme preuve de son exécution, tandis que deux vieillards, Arcons et Ilpize, ramènent son corps au cimetière de Brioude.

Le culte de saint Julien prend rapidement de l’ampleur. Les pèlerins affluent de plus en plus nombreux, si bien qu’au tout début du XIIe siècle, les chanoines de Brioude décident de construire celle qui deviendra la plus grande des églises romanes d’Auvergne.

Le chantier va durer un siècle. Les pierres utilisées sont locales : grès rouge d’Allevier, basalte de la Vergeur, granulite de Saint Just… Très symboliquement, la voie romaine menant de Clermont-Ferrand au Puy-en-Velay traverse l’édifice du nord au sud.

Intérieur de la Basilique Saint-Julien ©Jérémie Mazet

Pavement de la Basilique Saint-Julien de Brioude © OTBSA

A la Révolution, pour la préserver, les splendeurs de la basilique vont être camouflées : les ouvertures dont les vitraux ont été brisés sont murées, les chapiteaux sont recouverts de plâtre… À l’extérieur, on ne pourra sauver le clocher carré occidental qui disparaît, ni le clocher octogonal qui sera décapité.

Les restaurations commencent dès le milieu du XIXe siècle, lorsque la basilique est inscrite sur la première liste des Monuments Historiques de Prosper Mérimée. On reconstruit les deux clochers et l’église retrouve sa flèche.

Une seconde campagne de restauration aura lieu au milieu du XXe siècle. Les fresques sur les piliers sont mises au jour, révélant alors que le surnom de la basilique « le trésor de couleurs » ne vient pas uniquement de la couleur de ses pierres, mais également du décor intérieur dont une partie a malheureusement disparu.

Plus tard, sous les dalles de pierre du XVIIIe siècle, un superbe tapis de calade en galets de l’Allier est exhumé. Ce chef d’œuvre du XVIe siècle ponctue le sol de l’église d’un étonnant décor en mosaïque fait de volutes, de fleurs de lys ou de palmettes.

En 2008, après les travaux de restauration du chevet, des vitraux sont enfin remis en place sur les 37 baies murées. Les compositions du père Kim en-Joong apportent un nouvel éclairage de la basilique, faisant entrer l’art abstrait lyrique dans l’édifice par de subtils jeux de lumières sur les pierres de la nef.

L’Office de Tourisme Brioude Sud Auvergne organise des visites guidées de la basilique toute l’année pour les groupes, et plusieurs fois par jour en période estivale pour les visiteurs individuels.

L’occasion de découvrir les secrets de la basilique et la chapelle Saint Michel. Située au 1^er étage, cette chapelle du XIIIe siècle est décorée de superbes fresques sur le thème de l’Apocalypse et n’est accessible que lors des visites guidées.